Démons

Affiche du spectacle Démons
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Introduction
Comment vivre en paix à 8 millards sur une planète,
quand on a du mal à deux dans un appartement ?
description
« Il faut porter en soi le chaos pour faire naitre en soi une étoile qui danse » Nietzche

A l’instar de l’enfermement psychique dans lequel chaque individu peut se retrouver et être en prise (emprise) plusieurs fois dans sa vie au cours de différents épisodes: dépression, maladie, effet traumatique, Demons se présente en un huis clos similaire à cet espace mental.
L’auteur, Lars Noren est atteint de maladie mentale, de troubles de schizophrénie lorsqu’il écrit cette série de pièces dont Démons qui traitent en apparence de la famille, du couple et du lien d’attachement dysfonctionnel. Au déclenchement de cette maladie, le décès de sa maman.
À travers cette mise en scène, nous plongeons dans un espace où les relations humaines se heurtent, se déchirent, et révèlent que parfois, le plus grand enfermement est celui que l’on crée soi-même.
Un huis clos d’apparence ordinaire puisque la scène se déroule au sein d’un appartement. Cette boite aux allures de labyrinthe mental.
Tout cela se rejoue sans cesse, c’est infernal, on n’en sort pas, comme un manège censé ne durer quelques minutes mais qui se réinitialise à chaque arrivée à la fin.

Comme un compte à rebours avant l’explosion.

Ces dernières années, nous observons effectivement la violence s’intensifier et se propager dans chaque recoin de la planète et de notre société. Le monde tel qu’il est, tel que nous le connaissons, semble se diriger tout droit vers le chaos, sans que l’on fasse grand-chose pour l’en empêcher; la planète, les conflits armés, les exterminations, les animaux, les femmes, les enfants, nos relations…
C’est précisément ici, que la pièce de Lars Nòren continue de questionner. Elle expose en effet les tréfonds de l’humanité, et nous dévoile à nous lecteurs ou spectateurs, ce que l’on ne veut pas voir, ce que l’on nie; l’être humain dans sa crasse et sa laideur oui, mais avant tout dans l’impermanence de ses émotions et sa difficulté à les gérer; finalement dans ses vulnérabilités et dans une forme d’état pur.
Sous le prisme de ces amours à la dérive, c’est l’effroyable peur de l’homme à son dessein qui est exposé et son incapacité à accepter ce qu’il ne peut créer ou contrôler, que nous mettons en exergue.

Démons met alors en lumière deux points fondamentaux de notre monde qui nous fascinent et que nous portons sur scène avec urgence et nécessité :
D’abord, l’être humain dans sa cruauté et sa beauté brute. Sa noirceur et sa sauvagerie. Se dépouillant peu à peu de tout ce qu’ils ont de convenu et précieux, les personnages révèlent le sadisme et la férocité face à tout ce qui nous montre petits et souffrants, jaloux, remplaçables, effaçables, oubliables, et toutes les armes que l’on utilise pour affaiblir notre ennemi ; la meilleure défense étant l’attaque. Telle une expiation, un exorcisme, nous laissons la bestialité enfouie prendre le dessus sur nos corps. Brandissant devant les spectateurs ces vérités que nous ne pouvons que cacher en société.
Ensuite, notre passivité face à cette même noirceur. Notre passivité face à la cruauté et la barbarie. Notre aptitude à aller vers le crash sans s’en révolter. Comme si le chaos pouvait être une réponse. C’est pour cela que nous mettons le spectateur, non pas en interaction, mais au cœur de notre action. Nous plaçons le spectateur dans la possibilité d’agir en le positionnant dans le même espace-temps que nous. Le salle entière étant notre terrain de jeu, les effets de lumières et de sons viennent alors directement des personnages eux-mêmes. Les moyens techniques devenant des armes pour mieux conduire leurs attaques successives. Le spectateur se trouve dans l’arène, cerné, à l’intérieur du manège. Il fait partie de notre univers, il est là, avec nous, et donc libre d’agir ou non. Libre de se lever ou de rester passif devant la violence.

Comment espérer faire société quand nous demeurons inaptes à aimer vraiment ?
Comment vivre en paix à huit milliards sur une planète, quand nous ne parvenons pas à le faire à deux dans un appartement ?

Si nous posons beaucoup de questions, le but n’est pas ici de faire naitre des réponses, mais plutôt de diviser le spectateur en lui-même. Créer le dialogue, provoquer le flou dans un huis-clos qui se veut au-dessus des frontières. Soulever comment nos comportements à petite échelle régissent la marche du monde. Comment l’infiniment petit, explique l’immensément grand. Comment le chaos du monde n’est que le reflet de celui qui nous habite.
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informations
du 5 au 25 juillet , jours impairs
21h55 1h20
ATELIER FLORENTIN (THÉÂTRE DE L')
Salle : ATELIER FLORENTIN (THÉÂTRE DE L') - S'y rendre
Langue principale : français
Public : Tout public à partir de 16 ans
Avertissements : Haut volume sonore, Violence physique / présence de sang ou de scènes de torture, Violence sexuelle, Présence d'armes à feu / armes blanches
tarifs
20 €
plein
14 €
abonné⋅e
17 €
réduit *
13 €
jeune abonné⋅e 12/25 ans - du 5 au 9 juillet
* Tarif réduit : RSA, PSH (Personne en situation de handicap), Sénior, Demandeurs d'emploi, Étudiants, Groupe
auteur⸱ice
De Lars Noren
équipe artistique
Nicolas Derrien - Mise en scène
Charlotte Braquet - Interprétation
Rebecca Delrieu - Interprétation
Nicolas Derrien - Interprétation
Emilien Ravel - Interprétation
Charlotte Calmel - Diffusion
Léo Joudi - Scénographie
Catherine Jullemier - Diffusion
Collectif du Carré Bleu
Compagnie française
Compagnie professionnelle
Description :
La Compagnie naît au début de l’année 2024. Après une année commune au Cours Florent, quatre comédiens aux compétences diverses et complémentaires se lancent dans la mise en scène de Démons, et fondent alors leur compagnie : Le Carré Bleu
Pourquoi le Carré Bleu ?
Ce nom pourrait se résumer à l’origine bretonne de l’association et au fait que nous sommes quatre à la constituer. Et pourtant, le Carré Bleu puise sa source d’ailleurs.
Au cœur de la Compagnie, nous avons pour nécessité de défendre des histoires, des visions différentes, dans un monde qui s’emble s’enfoncer toujours un peu plus loin dans la violence et le chaos. Ce Carré Bleu symbolise alors cet ailleurs, ces autres possibles, une fenêtre sur le monde.
Des créations pour se déplacer
Dans sa démarche d’exploration, le Carré Bleu aura à cœur de faire voyager l’Art Vivant, là encore, ouvrir des possibles. Insister sur le Vivant dans l’Art. Déplacer le spectateur et le plateau. Que le théâtre ne demeure pas une salle de cinéma dans laquelle il n’y aurait pas d’écran. Nous souhaitons élargir la définition du vivant sur scène. Emmener le spectateur au cœur de nos mondes. Il advient alors de repenser ce qu’est un plateau, repenser le rapport comédien(ne)/Spectateur, spectatrice/plateau, comédien(ne)/plateau, technique/jeu. Le Carré Bleu est un trou dans le réel, il convient à nous, de le remplir de nos imaginaires.
Un ancrage local
Faire en sorte que notre compagnie vive au sein de son territoire, par les spectacles qu'elle créé, qu'elle diffuse et par les actions qu'elle mène, est un souhait qui s'inscrit dans la durée avec les partenaires culturels locaux.
C’est pour cela que nous sommes en lien avec différents acteurs de la région et nous entendons bien développer ces relations afin de nous produire sur notre socle structurel.
Le spectacle en images