Influences

Affiche du spectacle Influences
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lieu
Nom de la salle : L'Annexe
Nombre de places : 45
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Introduction
Splendeur et misère des influenceuses et du placement de produits ou 24h de la vie de Tiphaine, influenceuse.
description
Rafaële Arditti propose ici un spectacle drôle et dramatique à la fois, s’appropriant avec humour ce nouveau « métier » !

Sachant que …
85 % des acheteurs des jeunes de 16 à 23 ans affirment que les réseaux sociaux influencent leurs choix d’achat et que les influenceurs sont le principal canal de découverte des produits.
En moyenne, il suivent chacun 22 influenceurs.

« Je souhaitais depuis quelques années créer un spectacle autour des
scandales sociaux, économiques, écologiques provoqués par la fast
fashion. C’est la lecture d’un article concernant le concept de la marque
Shein -qui ne possède pas de magasins, fonctionne comme un réseau
social à elle toute seule et connait un immense succès quasiment
exclusivement grâce aux influenceuses - qui m’a décidée à jouer une
influenceuse placeuse de produits. En tant que clown, entrer dans le
corps d’une influenceuse pouvait donner vie à mon projet, et me
permettait de transversaliser mon propos.
Après une phase de documentation, notamment d’articles et d’ouvrages
tels que « le livre noir de la mode » de ou la thèse « Influenceurs sous
influence », du sociologue Joseph Godefroy, j’ai plongé dans le visionnage
de dizaines de vidéos d’influenceuses placeuses de produits.
Les vidéos me sidérèrent et me plongèrent dans un grand désarroi.
Sans le savoir, ces émotions me donneraient la profondeur nécessaire
pour interpréter le personnage de Tiphaine
Les vidéos me firent fait penser à la phrase de Bourdieu qui concernait
la télévision mais qui semblait s’appliquer parfaitement ici :
« La télévision a une sorte de monopole de fait sur la formation des cerveaux d'une
partie très importante de la population. Or en mettant l'accent sur les faits divers,
en remplissant ce temps rare par du vide, du rien ou de presque rien, on écarte les
informations pertinentes que devrait posséder le citoyen pour exercer ses droits
démocratiques. »
C’est à ce moment-là que je fis appel à Raphaël Almosni pour qu’il m’aide
à trouver la forme de ce personnage et ses trouvailles clownesques.
J’ai beaucoup improvisé, inspirée par les vidéos que j’avais ingurgitées
puis trouvant petit à petit, dans le jeu, l’angle que je souhaitais
défendre : un personnage naïf, qui est victime de son propre système et
a créé sa propre cage. Nous avons trouvé ensemble un processus
d’écriture assez hilarant consistant à redéfinir sans arrêt la même chose
en essayant d’être toujours le plus précis possible. Nous nagions dans ce
fameux vide, une matière parfaite qui ne demande qu’à être remplie par
toute la fantaisie du clown.
Pour la mise en scène, le dilemme était grand tant les vidéos originales
montrent une profusion, parfois indécente de produits
Plutôt que de tout représenter, je choisis à contrario de tout imaginer.
L’espace est épuré. Tiphaine peut vendre une infinité de choses, ce qui
est étonnant c’est plutôt ce qu’elle en dit et ce que ça lui fait.
Ainsi à travers les discours de Tiphaine, des espaces précis se dessinent
sur scène : un adorable chien, un jardin japonais, des piscines hors du
commun, une pièce de rangement débordante de trésors, …de quoi faire
rêver les followers !
J’ai souhaité utiliser quelques objets symboliques présents sur scène:
-l’anneau lumineux ou ‘ringlight’ sur lequel Tiphaine pose le téléphone, un
objet familier pour les influenceurs, s’érige en symbole du lien fragile de
Tiphaine au monde extérieur, et ici concrètement comme une frontière
qui l’empêche de voir le public réel présent dans la salle.
-le tout nouveau sac à main représente à lui seul les centaines de
produits reçus par Tiphaine chaque jour, et qui doivent séduire les futurs
consommateurs que sont les followers.
Tiphaine le présente tel un trophée, disserte longtemps dessus, s’exhibe
avec lui, pour finir par le jeter à la poubelle déçue, au même titre
qu’elle jette les vidéos qu’elle fait, ne supportant bientôt plus aucune
image d’elle-même…
-A la fin, le « déo tout doré » est là aussi : il est un point de bascule
de ce « craquage » de Tiphaine
J’ai imaginé une trame dramaturgique, à partir de mes improvisations, je
souhaitais mener Tiphaine au bord du gouffre, en l’espace d’une journée.
Enfin avec l’aide précieuse de Noémie Lefebvre, nous avons sculpté
l’ensemble du spectacle, dans le texte comme dans le parcours
émotionnel du personnage. »
Rafaële Arditti

Et 50% d’entre eux aspirerait aujourd’hui à devenir influenceur1 !

et bien sûr…
Les entreprises ont constaté un rendement de 6 dollars pour chaque dollar investi dans des campagnes de marketing d’influence ²

Alors comme dirait Dieu euh Bourdieu…

« sgloups »



1International Council of Shopping Centers

²digitalmarketinginstitut.com
Voir plus
informations
du 5 au 26 juillet relâche les 8, 15, 22 juillet
21h45 1h15
PRÉSENCE PASTEUR
Salle : L'Annexe - S'y rendre
Langue principale : français
Public : Tout public à partir de 11 ans
Avertissements : Aucun
tarifs
20 €
plein
14 €
abonné⋅e
12 €
enfant **
14 €
réduit *
10 €
jeune abonné⋅e 12/25 ans - du 5 au 9 juillet
* Tarif réduit : RSA, PSH (Personne en situation de handicap), Demandeurs d'emploi, Étudiants, Groupe
** Tarif réservé au moins de 18 ans
auteur⸱ice
De Rafaële Arditti
équipe artistique
Rafaële Arditti - Interprétation
Raphaël Almosni - Collaboration artistique
Noémie Lefebvre - Collaboration artistique
Sylvie Gravagna - Collaboration artistique
Juliette Labbaye - Création lumière
Quentin Pageot - Régie
Compagnie Matador
Compagnie française
Compagnie professionnelle
Description :
Créée en 2005 par Rafaële Arditti en tant qu’autrice, comédienne clown, compositrice, musicienne, et soundpainter, la Compagnie Matador produit ses spectacles.

Rafaële aime dynamiter les numéros de jargonneurs de tout poil, comme elle l’a prouvé avec Sarkophonie, dissection dyslexique du discours réactionnaire, avec Madame Laculture qui dénonce la prétention et la frilosité d’un certain milieu culturel, avec Vive la télébidon ! qui reprend en clown des séquences télévisuelles authentiques et dénonce la banalisation des préjugés d’extrême droite, avec Offshore Circus, sur l’évasion fiscale des ultra riches et tout récemment avec Influences, qui met en avant la splendeur et la misère des influenceuses et du placement de produits.

La Compagnie Matador propose aussi des spectacles pour enfants : Au Croco ! (conte indien) et Kosticha ? (légendes népalaises revisitées par deux touristes) pour les plus grands, Coup de vent, d’après l’ouvrage de Cecile Gariépy, et La Boutique des pandas, dont elle a aussi écrit les compositions pour piano.

Rafaële a créé deux spectacles musicaux dont elle a composé les morceaux : la Fanfare Eugénie Coton, avec des morceaux évoquant un voyage à travers le monde et La Louve, meute vocale qui associe soundpainting et compositions pour 4 voix.

Le solide bagage de clown de Rafaële Arditti permet de toujours privilégier la qualité de la relation directe au public.

La Compagnie propose depuis 20 ans des actions culturelles : théâtre, clown et soundpainting, pour les conservatoires et les écoles d'art, ainsi que pour l'éducation nationale.
Le spectacle en images