Exit

En 1986, de Beauvoir décède, Genet décède, Balavoine décède, Coluche décède, Le Luron décède, Tarkovski décède, Oussekine décède, le réacteur numéro 4 de la centrale électronucléaire de Tchernobyl explose - c’est vraiment une année pourrie – mais cette même année plusieurs personnes, bien sous tous rapports mais forcément moins fut-fut, vont naître. 37 ans plus tard ils décident de monter leur compagnie théâtrale, pour fêter la vie.

ANNEE 86 vient d’éclore au Printemps 24. Cela fait plusieurs années qu’elle attendait de prendre la lumière. Une poignée de comédiennes, comédiens, scénographe, techniciens, musiciens, vidéastes et diffuseurs fidèles gravitent autour de cette naissance, dans l’ombre des premiers rayons, afin de pouvoir créer ensemble.
La volonté de fonder une compagnie aujourd’hui réside dans la nécéssité de raconter les êtres humains de notre époque - l’envie de s’entourer d’artitses aimés, des générations passées et futures, pour ne jamais oublier notre présent – l’envie de s’engager à monter des auteurs vivants – questionner la place du spectateur – repenser l’endroit du Théâtre.

Le tout premier travail de la compagnie se caractérise par l’exploration d’un possible théâtre extra-vivant, incarné et d’un jeu sans cesse concret, introduisant constamment du réel dans une oeuvre documentaire adaptée pour le plateau. Il s’agit d’"Exit" qui raconte a travers plusieurs humains, la liberté de choix, la dignité, la mort, la vie et le théâtre.

Dans un futur proche, la compagnie se singularisera par un geste toujours contemporain et assurément politique. La musique, la peinture, la danse s’entrechoqueront dans des spectacles polymorphes où tordre le réel deviendra peu-être un langage esthétique au-delà des normes et des codes du théâtre.

Pendant plusieurs années, nous étions des “artistes” à la fois vacants et dépendants des envies de chacun.e. Nous, comédien.ne, metteur-euse en scène, directeur artistique, scénographe, creéant régulièrement pour les autres - il était temps que nous nous fabriquions notre propre théâtre quelque part entre la forêt et les plaines pour ne plus dépendre du peu d’air qu’il restait entre les pendrillons.