Michelle doit-on t'en vouloir d'avoir fait un selfie à Auschwitz ?

Affiche du spectacle Michelle doit-on t'en vouloir d'avoir fait un selfie à Auschwitz ?
infos pratiques
lieu
Nom de la salle : Chapelle des italiens (la)
Nombre de places : 148
Téléphone de réservation : 09 52 42 66 72
Téléphone de réservation2 : : 0614592469
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moyens de paiement
CB Espèces Chèque
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Introduction
Un voyage haut en couleur, filtré, publié, qui laisse des traces.
description
Inspiré d’un fait divers, lors d’un voyage scolaire à Auschwitz, Michelle poste sur la toile, son selfie tout sourire, en sweat rose, devant les camps de la mort. Ce selfie crée un buzz international. Ce spectacle nous interroge sur nos nouvelles façons de communiquer et les spirales, vertueuses ou vicieuses, des réseaux sociaux.

Qui est Michelle ? Ou plutôt : qui est uneviedechat ? Une adolescente insouciante ou mal élevée ? On assiste ici à la confrontation de deux mondes : celui des « vieux », qui regardent défiler le paysage, et celui des jeunes, prompts à le mettre en boîte, ce beau décor, avec leurs smartphones tout équipés et ultraconnectés. C'est à ce nouveau monde qu'appartiennent Kim, Angèle, Michelle, Sélim et Abel. Et c'est l'ancien monde qu'ils viennent visiter en allant découvrir à Auschwitz l'horreur des camps de concentration, ce souvenir dur et froid, qui ne résistera pas, cependant, au sourire de Michelle et au déclenchement de son appareil photo... A-t-elle accompli son devoir de mémoire en prenant ce selfie ? A-t-elle sali le passé en posant devant les vestiges de la Shoah ? Les avis divergent sur les réseaux sociaux, les commentaires fusent, et la Toile se referme sur Michelle, prisonnière virtuelle d'un harcèlement numérique cruel. L'écran devient le point de confluence entre le réel et l'image, et redessine nos espaces de parole et de liberté.

Avec cette pièce inspirée d’un fait divers réel, Sylvain Levey nous laisse libres d’exercer notre regard -et notre jugement- sur cette société du paraître que nous avons bâtie. Grâce à une dramaturgie jouant de l’immédiateté d’internet, il démonte le mécanisme de l’emballement virtuel, qui confine au harcèlement
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informations
du 30 juin au 20 juillet , jours pairs
10h00 1h15
CHAPELLE DES ITALIENS (LA)
Salle : Chapelle des italiens (la) - S'y rendre
Langue principale : français
Public : Jeune public à partir de 10 ans
Accessibilité :
Accessible aux déficients visuels
Avertissements : Aucun
tarifs
19 €
plein
13 €
abonné⋅e
10 €
enfant **
13 €
réduit *
10 €
jeune abonné⋅e 12/25 ans - 3/7 juillet
* Tarif réduit : RSA, Demandeurs d'emploi, Étudiants
** Tarif réservé au moins de 18 ans
auteur⸱ices
De Sylvain Levey
interprètes / intervenant⸱es
Musique : Arnaud Coutancier
Création lumière : Natalie Gallard
Metteur·se en scène : Marie Gaultier
Artiste interprète : Benjamin Lamy Berrué, Alice Le Bars, Léo Lebreton, Maria Moret, Diane Saimond, Zélie Thareaut
Régisseur·se : Alexandre Mornet, Romain Mulochau
Chargé·e de production : Julie Ortiz
Piment langue d'oiseau
Origine :
Description :
Par Valérie Brunetière, linguiste et sémiologue

Des questions, des questions, des questions.
Depuis 2005, Piment, Langue d’Oiseau interroge l’actuel de notre société, plutôt que ses actualités. Poivrer les émotions des spectateurs avec distance et humour, sans donner de réponse, ni faire la leçon. Épicer pour réveiller nos endormissements parfois (in)compréhensibles face aux questions du genre, de la différence, de la violence ordinaire non remise en cause ou au contraire qui fait irruption dans le social. Lequel n’est pas réductible aux « problématiques sociétales » (dixit les médias) ; car les mots sont importants et Piment s’y entend à ne pas réduire le social au sociétal pour montrer que problèmes et violences sociales sont de notre fait, que nous y contribuons pour une part et que nous pouvons les approcher, les apprivoiser — mouiller son doigt et toucher l’épice suspecte pour la porter au bout des lèvres avec précaution. Ou nous dresser contre elles, si « l’humaine condition » le nécessite — recracher vigoureusement l’infecte Valda et avaler ensuite un litre de lait, quitte à risquer l’indigestion.
Piment, Langue d’Oiseau n’est pas une langue de vipère : le serpent ne rit pas quand l’oiseau chante et se moque, y compris de lui-même. L’époque manque de dérision et d’auto-dérision et la contribution de Piment n’est pas des moindres à rétablir un peu la balance de leur côté. La démarche artistique de Piment a compris l’essentiel des dernières trouvailles scientifiques : si l’intestin est notre « deuxième cerveau », alors nul doute que ses productions visent à toucher d’abord notre ventre, là où on rit de bon coeur, et aussi où on éprouve de la peur, de la tristesse, de la colère, de la honte, de la surprise ; notre (premier ?) cerveau prend le relais : on en parle et reparle après le spectacle : quid des réponses ?
Le spectacle en video