Une soirée de Délices et de Divertissements — Oscar Wilde

Le soir du 28 novembre 1899, dans une salle de concert parisienne miteuse de la rue de la Pépinière, John Gay imagine une conférence donnée par Sebastian Melmoth (alias Oscar Wilde) un an avant sa mort.
Wilde raconte sardoniquement au public son appréciation sur sa vie, sur ses œuvres et sur son amour malheureux pour Lord Alfred Douglas.

Récemment libéré de deux ans de travaux forcés pour le crime de sodomie, il est banni d’Angleterre, banni de sa famille, exilé en France, ruiné et malade. Désespéré de lever des fonds, il en est réduit à vendre son esprit et son badinage.

La pièce ressemble quelque peu à une confession. Mais cette confession n’est ni un apitoiement sur soi ni une justification de soi ; c’est une provocation et c’est noble, venant d’un homme qui se connaît vraiment et qui n’en a pas honte. Cet homme désespéré n’a jamais perdu son sens de l’humour et sa capacité de rire de tout, y compris de lui-même.