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Programme
Agenda

Une Saison en Enfer

Théâtre

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Affiche du spectacle Une Saison en Enfer

infos pratiques

lieu

AMANTS (THÉÂTRE DES)

Nom de la salle : Théâtre des amants

Nombre de places : 49

Téléphone de réservation : 0678948504

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Espèces Chèque

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Introduction

L'Enfer de Rimbaud incarné par une comédienne dans une scénographique onirique envoûtante.

description

Can we give a poem to hear as the only speech of a play ? A poem spoken by an actor is necessarily an incarnation, an attempt to «make true» a supposedly existing reality, at least in the mind of the poet. The stage then becomes the place of this imagination. In this process, words are only a reflection of what is unspeakable, the invisible thread that links the actress to the poet. The stage is a journey to reconstitute this present where actor, spectator and poet take part in the same thought, an inclusive present by the breaking up of its borders, where each one can have all ages, cross all eras, caress words or smash them against the immutable wall of meaning.
From this point of view, the poem contains a potential for scenic work that a text intended for the stage does not offer. When the latter calls us to read between the lines for its staging, the poem immediately announces that these lines do not exist. Here, the words are hung like plastic bags on the wind tree.

The creation of A Season in Hell offers a stage space where the actress is accompanied by a dreamlike creature made of iron and mirrors, half cross and half woman. A creature that transforms as the show unfolds following the meanders of this infernal season. The hybrid creature is deconstructed as the representation progresses to bring out an Other, the birth of the poet more appeased. The scene is recomposed to form a exploded circular installation, symbol of a kind of hope of a new fullness found.

The staging of Abdulrahman Khallouf unfolds around an evolutionary and poetic scenography where Elise Monniaux delivers the words of Arthur Rimbaud in a captivating dreamlike atmosphere.

The rhythm is blown, intense, oscillating between appeasement, apnea, madness and inanition. Everything is whirlwind, like this mysterious creature that follows the poet, turns, runs, stops, contemplates him and gives him to contemplate himself and others. The poet and his reflection are the slaves of this chimerical being, emanation of the anxieties of Arthur Rimbaud.

Peut-on donner un poème à entendre comme seul discours d’une pièce de théâtre ? Un poème dit par un comédien est forcément une incarnation, une tentative de « rendre vrai » une réalité supposée existante, au moins dans l’esprit du poète. La scène devient alors le lieu de cet imaginaire. Dans ce processus, les mots ne sont que le reflet de ce qui est indicible, le fil invisible qui lie la comédienne au poète. La scène est un voyage pour reconstituer ce présent où acteur, spectateur et poète prennent part à une même pensée, un présent inclusif par l’éclatement de ses frontières, où l’on peut avoir tous les âges, traverser toutes les époques, caresser les mots ou les éclater contre le mur immuable du sens.
De ce point de vue, le poème contient un potentiel de travail scénique qu’un texte destiné pour la scène n’offre pas. Quand ce dernier nous appelle à lire entre les lignes pour sa mise en scène, le poème nous annonce d’emblée que ces lignes n’existent pas. Ici, les mots sont accrochés comme des sacs en plastique sur l’arbre du vent.

La création d’Une Saison En Enfer propose un espace scénique où la comédienne est accompagnée par une créature onirique faite de fer et de miroirs, moitié croix et moitié femme. Une créature qui se métamorphose au fur et à mesure du spectacle suivant les méandres de cette saison infernale. La créature hybride se déconstruit au fur et à mesure de la représentation pour faire émerger un Autre, la naissance du poète plus apaisé. La scène se recompose pour former une installation circulaire éclatée, symbole d’une sorte d’espoir d’une nouvelle plénitude trouvée.

La mise en scène d’Abdulrahman Khallouf se déploie autour d’une scénographie évolutive et poétique où Elise Monniaux nous livre les mots d’Arthur Rimbaud dans une ambiance onirique envoûtante.

Le rythme est soufflé, intense, oscillant entre apaisement, apnée, folie et inanition. Tout est tourbillon, comme cette créature mystérieuse qui suit le poète, tourne, court, s’arrête, le contemple et lui donne à se contempler lui-même et les autres. Le poète et son reflet sont les esclaves de cet être chimérique, émanation des angoisses d’Arthur Rimbaud.

informations

du 3 au 21 juillet

13h15 1h15

AMANTS (THÉÂTRE DES)
Salle : Théâtre des amants - S'y rendre

Langue principale : français

Public : Tout public à partir de 10 ans

Accessibilité :

Accessible aux déficients visuels

Avertissements : Aucun

tarifs

18 €

plein

12 €

abonné⋅e

12 €

enfant **

15 €

réduit *

12 €

jeune abonné⋅e 12/25 ans - 3/7 juillet

* Tarif réduit : RSA, PSH (Personne en situation de handicap), Demandeurs d'emploi, Étudiants

** Tarif réservé au moins de 8 ans

Acheter sur Ticket'Off Comment réserver ?

auteur⸱ices

De Arthur Rimbaud

interprètes / intervenant⸱es

Metteur·se en scène : Abdulrahman KHALLOUF

Comédien·ne : Elise MONNIAUX

Compagnie Estragon

Origine :

Description :

La compagnie Estragon est une compagnie de théâtre bordelaise créée en 2015, dirigée par Abdulrahman Khallouf. Elle a à son actif plusieurs créations théâtrales.

Secret de Famille en 2016 est un huis-clos entre une mère et son fils dans la Syrie de 2006. La création traite de la naissance de l’Islam politique dans la région et son rapport organique avec les massacres que le régime syrien a infligé à l’organisation des Frères Musulmans dans les années 1980.

Sous le Pont, la deuxième création de la compagnie, coproduite par le FAB en 2017, est une création bilingue en arabe et français incarnée par quatre réfugiés syriens arrivés récemment en France et deux comédiens français. Le spectacle est une tranche de vie de Jamal, un réfugié syrien à la rue. Des épisodes de rencontre s’en suivent. La création traite du sujet sous différents prismes : le regard des Français vers le réfugié, le regard du réfugié sur lui-même et pour finir, le regard que l’artiste porte sur cette question. Sous le Pont a été présenté dans de nombreux théâtres et festivals dont le Festival Off d’Avignon en 2018 à la Manufacture.

Avec Le Soldat Orphelin, création de 2021, coproduite avec le Festival Trente/Trente et l’OARA et présentée à la MECA Scène en 2022 à Bordeaux, le dramaturge Abdulrahman Khallouf tente une approche hybride entre danse et poésie. La création présente un poème narratif incarné sur scène par l’auteur en partenariat avec le danseur Jean-Philippe Coste-Muscat.

En 2022, dans le cadre d’une carte blanche donnée par le Festival de Carcassonne, Abdulrahman Khallouf présente à nouveau un poème narratif, Français de Papier, sur le parvis de l’église Saint-Michel, accompagné par la circassienne trapéziste Marie Mercadal.

Avec Une Saison en Enfer en 2023, Abdulrahman Khallouf poursuit sa recherche autour de la théâtralisation de la poésie. Le texte est incarné par Élise Monniaux dans une scénographie évolutive faisant appel à des notions d’Arts Plastiques.

L’identité, l’exil, la marge sont des thèmes transversaux de la compagnie Estragon, qui privilégie l’expérimentation afin de trouver des nouvelles formes scéniques plus riches et plus percutantes.

Le spectacle en video