Diatribe d'amour contre un homme assis

Le texte de cette diatribe, encore inconnu du lectorat français, renoue avec un genre très ancien, antique, prisé par les philosophes grecs de l'école cynique et parfois les stoïciens. Dans la lignée des grands textes d'indignation, Gabriel Garcia Marquez s'inscrit dans un contexte socio-politique d'Amérique latine que souhaite définir la metteuse en scène, Khalida Azaom, en mettant en avant la portée dénonciatrice de cette confession.
Les aveux de cette femme d'âge mûr remettent en question non seulement les 35 ans de mariage à une personnalité puissante du pays mais aussi la société qui les entoure : politiciens véreux, policiers à la solde... Et quand l'aube se lève après cette nuit blanche, il leur reste encore à célébrer, avec plus d'un millier d'invités, leurs noces de rubis.
Cette première prise de conscience, douloureuse, permet à cette femme de se libérer et ... la fin de "Diatribe d'amour contre un homme assis" préfigure peut-être la réponse littéraire de Garcia Marquez face à une société décomplexée qui n'est pas celle que nous souhaitons.
La traduction de Ricardo Montserrat, dédiée à Catherine Alias, éditée par Le Temps des Cerises, est celle qui sera lue et mise en scène à la Maison de la Parole.