Polar Grenadine

La compagnie des Hommes, c’est depuis vingt-cinq ans une tentative de faire du théâtre d’une autre manière. Il ne s’agit pas de faire le malin, de faire « différent », mais plutôt d’avoir la sensation de suivre un chemin sans jamais s’en détourner. Faire théâtre, c’est-à-dire, ensemble, vivre des émotions qui nous transforment. Un avant et un après. Un moment de partage de fragilité.
L’espace a été notre première préoccupation. Parce qu'on s'est posé la question de pour qui et comment faire du théâtre, explorer d’autres espaces a été une priorité. Et les formes « parallèles » sont nées.
L’Amour en toutes Lettres joue depuis 25 ans dans les bars, les jardins, les hôtels, les monuments… La série des Apéros polars en plusieurs épisodes se joue dans les halls de théâtre, les granges, etc. Un besoin de donner rendez-vous ailleurs que dans le temple parfois un peu effrayant du théâtre.
Très vite, le travail de la compagnie a rencontré la poésie et la vérité des non acteurs, qu'on appelle tendrement les « innocents » par opposition aux comédiens professionnels. Auteurs d’un jour ou d’une saison. Par le lien de confiance qui se tisse entre eux et le metteur en scène Didier Ruiz, nous les invitons à se raconter. Dale recuerdos (je pense à vous), Une longue peine, TRANS (més enllà) et Que faut-il dire aux Hommes ? en sont des exemples. Pièces de théâtre documentaire, elles donnent la parole à des personnes, témoins de leur propre histoire, venant nous éclairer sur nos récits collectifs et universels. Nous avons présenté ces spectacles dans le monde entier, du Chili à Moscou en passant par les campagnes françaises et le Festival d'Avignon.
Récemment, nous avons eu envie de créer des pièces pour les enfants.
Didier Ruiz a donc adapté des romans jeunesses pour les transposer à la scène. C'est ainsi qu'Un tueur à ma porte d'Irina Drozd est devenu le Polar Grenadine et que Céleste, ma planète de Timothée de Fombelle a été mis en scène sur un plateau en 2022.