Arthur M.

Inclinaison presque naïve des Hommes qui se croient libres sans l'être.

Microfictions, prix Goncourt 2007, donne la parole à une foule de 500 personnages dont les voix entremêlées ont engendré un seul et même individu : Arthur M.

Cet homme de 92 ans est un corps plein. Toute sa vie inscrite dans sa chair et son sang.

A la manière de Francis Bacon nous tentons une expérience. Nous déformons. Nous défigurons. Nous opérons un travail performatif qui fissure et morcèle ce corps.

Mémoire et voix alors s'éprouvent, se confondent et racontent.

Prise à l'envers, la vie d'Arthur M. se re-déploie. Elle se jette sur nous.
Elle interroge notre liberté, celle qu'on s'octroie quand on se dit libre.
Elle fragilise nos certitudes.

« L'artiste doit être capable de desserrer les valves de la sensation et ainsi de renvoyer plus violemment le spectateur à la vie. » Francis Bacon