Rien sauf l'essentiel (Coluche et l'Abbé Pierre)

25 mars 1986… Coluche se rend chez l’Abbé Pierre pour offrir à Emmaüs les bénéfices générés par la première et, selon lui, dernière campagne des Restos du cœur.
Ainsi débute la rencontre de deux des personnalités les plus marquantes de leur époque ; des personnalités que l’on peut difficilement concevoir plus opposées... et pourtant…
En échangeant leurs arguments sur l’avenir des Restos, l’un et l’autre vont se découvrir mutuellement : l’Abbé, qui ne sait quasiment rien sur son interlocuteur, mettra au jour la profonde humanité cachée sous le masque du provocateur tout en lui révélant sur lui-même des facettes insoupçonnées chez un homme d’église.
De la générosité à la politique, de la tolérance à l’humour, en passant par le pardon, l’amour, ou Dieu, le prêtre et le pitre auront bien des sujets de conflit mais, si différents en apparence, se rejoindront sur l’essentiel.
Entre humour et émotion, « Rien, sauf l’essentiel » se veut un éloge du dialogue qui, seul, permet de se connaître, de se comprendre et, au final, garantit la tolérance. Parce que nous sommes tous soit croyants soit non croyants (athées ou agnostiques), chacun peut se reconnaître dans l’un des deux personnages… et chacun peut écouter les arguments de l’autre.
A cet égard, les échanges entre les personnages restent d’actualité. L’Abbé Pierre et Coluche nous ont donné une leçon qui, quatre décennies plus tard, n’a pas pris une ride : quand le dialogue et la raison prennent le pas sur le sectarisme et le fanatisme, l’harmonie est toujours possible car, même si rien ne semble les réunir, deux êtres raisonnables se retrouvent toujours sur l’essentiel.
« Rien, sauf l’essentiel » cherche à porter ce message sur le ton de la comédie… comédie dramatique, mais comédie avant tout. Les dialogues sont bien entendu imaginaires, mais rédigés sur la base des déclarations de l’Abbé sur cette rencontre, tenues publiquement (dans ses écrits ou dans les médias) ou dans le cadre de conversations privées.