Grand menteur

Laurent Gaudé "Grand Menteur" Big Liar"

“Peu importe d’où ça vient, ce qui compte, c’est les mots…”.
Les mots qui sauvent… Vie cabossée et derniers moments d’un Grand Menteur, mourant paradoxal qui nous donne une leçon de vie, de vie rêvée, de vie mentie. Quand le mensonge n’est pas duperie ou malveillance, mais voyage magnifique au-delà de la réalité, porté par une langue réinventée, fille métisse de Cayenne et de Bruxelles.
Des mots offerts à l’imaginaire de tous..
Les mots qui sauvent…Vie cabossée et naissance au monde pour cette invisible Mariée Gare Centrale qui découvre
la puissance des mots, que le monde est grand si on le crie et l’invente, comme s’invente un langage rugueux, trésor qui rend riche pour toute une vie.
Grand Menteur, offrant, après longue vie d’errance, les mots et les rêves,
Mariée Gare Centrale, après longue invisibilité, recevant les mots et les rêves, transmission d’imaginaire, et peu importe qui a croisé qui, qui a connu qui, ce qui compte,c'est les mots.
Mais qu’advient-il de ces solitudes, sauvées et portées par les mots ? Ces deux arbres ont un fruit “Fille Fiston”, aboutissement dans une parole plus heureuse, la convergence des mots conduit en fin à une possibilité d’amour.
La rencontre existe.
Laurent Gaudé en trois monologues magnifique célèbre la jouissance procurée par les mensonges que les hommes se racontent pour se plaire….et pour embrasser la vie que leur imaginaire projette sur le réel.”
Deux monologues, qui se répondent, s’enlacent dans une énergie convergente. Les mots, les mots, qui illuminent
la vie imagine. Nous sommes donc au coeur du théâtre.
La mise en scène de Myrtille Buttner, hors de tout temps superflu qui “tuerait” les mots, insiste sur ce
croisement des deux premiers monologues, et donc les interventions des deux personnages se tressent en s’intercalant mais sans rompre le fil de chaque voyage, pour que la naissance aux mots de l’une, vienne croiser l’offrande finale de mots de l’autre. Et ces itinéraires cabossés trouvent leur accomplissement dans l’apparition de cette “Fille Fiston“, monologue final, lueur d’Espoir qui montre qu’au pays des mots, vrais ou faux, l’amour existe.