Don Quichotte et Sancho Panza

Du théâtre, du rêve, de la passion… Une ode au royaume de l’imaginaire.

L’égarement n’a rien de tragique. On s’amuse au contraire au spectacle.

La folie nous conduit : au génie, puisque celui-ci n’est jamais très loin de celle-là, à une saine réflexion sur notre société et la vanité de nos courses vers le pouvoir et la gloire, qui n’ont pas plus de sens que leurs extravagances.

…..Un joli nom, Dulcinée. Ce n’est pas banal… On en parle beaucoup, mais peut-on dire que vous l’avez vue. Quatre fois, apparemment. Et peut-être ne s’en est elle-même pas aperçue… elle nous la joue genre Arlésienne, votre Dulcinée. On l’espère, mais elle ne vient pas. C’est bien long, tout ce temps dans l’attente de l’amante absente de Sa Seigneurie errante…..

Ce Don Quichotte « L’attente de l’amante absente» se passe dans un huis clos entre deux personnages qui nous font entrer dans leur monde.

La question était de savoir dans quel lieu devait se situer ces duettistes.
En extértieur, dans un château, dans une chambre…. Nous ne souhaitions pas non plus reproduire fidèlement les héros éculés que sont Don Quichotte et Sancho Panza.

Il fallait trouver quelque chose à la hauteur de leur folie et à la grandeur de leurs sentiments.

Il nous sembla naturel de faire évoluer les personnages dans un décor représentant un enfermement, telle une cave dans laquelle ils se retrouvent confinés et où toutes leurs folies apparaîtraient, sans qu’il soit nécessaire d’en connaître immédiatement les causes.

Mais cet enfermement sans issues visibles doit amener nos deux protagonistes à emmener les spectateurs vers une folie contagieuse.

Enfin, le jeu des comédiens met en évidence la complexité des caractères de ces deux figures. En effet, enfermées dans une pièce sans évasion possible, elles devront s’en échapper par leur imagination.
Et à ce jeu Alonso sera le plus fort.
L’un a gagné en profondeur, en densité, l’autre en rondeur… quisaz.