Après la fin

Louise se réveille sans souvenir après une explosion nucléaire. C’est son ami Max, qui l’a sauvée en la transportant dans l'abri souterrain de son appartement, alors qu’elle était inconsciente. Dehors, le chaos semble régner et les deux jeunes gens n’ont des ressources que pour quelques jours. Ils sont dès lors contraints de vivre seuls, à l'écart du monde, en attendant des potentielles nouvelles du dehors.
Dans cet abri exigu, il faut économiser, se plier, essayer de continuer à exister... Sous terre, fragilisés par le contexte extérieur, la suspicion s’insinue, les rapports se tendent. Avec la peur et la faim qui s’invitent, tombent les derniers filtres et s’engage alors un jeu de nerfs et de pouvoir féroce, un combat physique et moral pour la survie, où tous les coups sont permis.
Dans la précarité de cette proximité contrainte, Louise et Max se livrent à une lutte pour tenter par tous les moyens de survivre au détriment de l’autre : culpabilité et asservissements, violences physiques et psychiques, mépris et séduction. Les mots et les corps deviennent des armes aliénantes.

Dans cet environnement réduit et carcéral, où relation et intégrité se désagrègent, Max et Louise sont entrainés au cœur d’une violence qui les dépasse et les creuse irrémédiablement. Alors que chacun est plus que jamais livré à lui-même et que le chaos règne, que peut-il rester de la morale et de l’éthique, de ce qui fonde nos humanités ?
Dans un suspens teinté d'un humour sauvagement drôle, Louise et Max nous font voyager au coeur des comportements humains.

« LOUISE. Mais attends Max, ça ne - Attends, ce que je dis c’est que ça n’a pas d’incidence sur ce qui est bien ou mal, et de toute façon c’est peut-être dans des moments comme ça que c’est important de -
Je veux dire, c’est pas parce qu’un taré a largué une bombe que tu dois retourner le cerveau du monde entier et dire « Ok, tu fais ça » ou « Je vais te tuer toi et toute ta famille. »
Tu crois en quelque chose ou pas. Mais pas juste quand tu en as envie. Quand ça t’arrange.
Je pense... Je pense que la seule manière pour les gens de te détruire, c'est de les laisser te transformer en quelqu'un d'autre. »