Moi j’ai choisi d’aimer. Création 2024. Ils ont 20 ans, et dans le monde a troce que nous leur laissons, ils sont lucides et généreux

Elle est « super », cette jeunesse ! On peut lui confier le monde, elle saura qu’en faire. Pourtant, c’est un drôle de monde qu’on lui laisse. Enfin, drôle…. Oui, il y a de la drôlerie dans le regard que ces quatre personnages portent sur notre présent monstrueux, désespéré, en totale déliquescence. On est assourdi par les cris de révolte, par les quelques minutes de rap ; l’actualité anxiogène déverse ses flots nauséabonds. Mais on murmure aussi des bluettes, on chantonne Y’a d’la joie. On égratigne nos petites compromissions et grandes lâchetés, mais on s’émeut aussi des rides d’une vie de tendresse. Car le spectacle est multiple, comme est plurielle cette génération tonique et généreuse. On y rencontre l’idéaliste, l’écolo, le révolté, la rêveuse, l’indifférent, l’épicurienne, le désenchanté, la provocatrice…